Les déplacés d’Irak, les déplacés de la guerre et aussi de Daesh, et leurs conditions et pensées lors de la phase hivernale.

Certains sont des déplacés de Mossoul, d’autres de la plaine de Ninive, certains de Syrie ou encore du Sinjar film countdown download kostenlos. Le dénominateur commun reste Daesh.

Dibaga, Qaraqosh, Erbil Ainkawa II… Ils sont en exode et placés dans des habitations de fortunes, des camps, où l’on ressent le pesant d’une situation non ephémère. Elle va durer, avec des villes dévastées, et aussi un imbroglio politique qui va perdurer.

Ils se retrouvent souvent fractionnés, parqués en communautés ethniques ou religieuses, ce que cette guerre a aggravé : les différences ethno religieuses de personnes connaissant pourtant le même bourreau norton antivirus free download nederlands. Certains comme les chrétiens sont plus aidés ou mis en avant par la communauté internationale…

L’autre point commun est que l’accueil se passe au kurdistan irakien, des camps en partie financés par le KRG. D’autres camps sont à l’extérieur du territoire mais restent financés par ce dernier. Comme une sorte de protection contre les arabes pour se protéger de la menace de Daesh qui hantent pourtant ces sunnites errants herunterladen.

Nous allons suivre Karam dans sa quête de souvenirs et de souhait d’un Noël  à Qaraqosh, des musiciens et peintres kurdes syriens qui ne perdent pas leurs âmes pacifistes, mais aussi les nombreux enfants comme ceux de Dibaga qui vivent dans des conditions non affables.

Les enfants de Dibaga

20 décembre – Le camp de Dibaga, à 80 km au sud-est de Mossoul au kurdistan irakien avec des températures avoisinent zéro degré mcdonalds vouchers. Des enfants déambulent pieds nus, souvent esseulés. Ce sont majoritairement de jeunes sunnites réfugiés de la région de Mossoul depuis le début de l’offensive militaire. Les combats font rage depuis la première phase de la reconquête de Mossoul (printemps 2016). Certains ont croisé la route de l’oncle de Karam. Un chrétien de Qaraqosh qui aide cette population parquée et peu acceptée par les kurdes finançant en partie ce camp cooking fever spiel herunterladen.

Qushtapa

13 décembre – C’est au détour de nouvelles constructions en dur du camp de Qushtapa, situé dans le gouvernorat d’Erbil, capitale du Gouvernement Régional du Kurdistan (KRG), qu’est née une émulation culturelle elster mac for free.

Des musiciens kurdes syriens « Azadi », et un peintre poète et joueur de Djumbuch ancien peshmergas PDKS, Rechar Botani, sont réunis. Malgré la problématique des enjûmân sortent de managers de camp qui encadrent et font du recrutement politique, ces artistes originaires de Qamishli (d’où le chant, en commémoration de l’attentat de Qamishli de juillet 2016) et Derik (Rojava) se confient librement herunterladen.

Sur leur exode, la difficulté d’être kurde sous le régime de Bachar Al Assad, la famine causée par la guerre, l’EIIL… Loin de l’encadrement du PDK, sans chef de camp à proximité (car leur région d’origine est sous l’égide du PYD, antenne du PKK) , autour de toiles parlantes souvent sanglantes, sous fond de clarinette et d’orgue, ils prônent une révolution pacifique (et culturelle). De facto l’espérance d’une réunification entre les kurdes. Auparavant Rechar Botani peignait des natures mortes, aujourd’hui il se préoccupe de l’avenir des réfugiés, et celui des enfants ea games.

Comme le petit en blouson Riaz (12 ans) qui souhaite devenir peshmerga, Kimiran (9 ans) qui veut être pilote, Hubeid (11 ans) qui souhaite être avocat, la petite Falak (7 ans) qui veut devenir enseignante, et un futur président, Ali (12 ans). Voilà leurs rêves même si l’avenir de beaucoup de déplacés demeure obscur.

Karam Qaraqosh

 

22-25 décembre – Karam est un chrétien de Qaraqosh (plaine de Ninive, governorat de Mossoul) réfugié à Erbil (Kurdistan Irakien), il étudie l’Anglais Université américaine de Souleymanieh.

Karam et sa famille ont fui à Kirkuk dans la nuit du 6 au 7 Août 2014 lors de l’invasion de l’EIIL herunterladen. Son père Behnam a décidé le lendemain de retourner à Qaraqosh avec deux de ses fils aînés, pour ne pas perdre la ferme familiale héritée du grand-père. «Je savais par des amis musulmans qui s’étaient ralliés à Daesh que l’on pouvait négocier une taxe pour revenir habiter à Qaraqosh» explique son père. Or, le chef de DAESH a ordonné qu’ils se convertissent à l’Islam. «Piégés, on a décidé de s’enfuir malgré l’obscurité, après avoir embrassé, angoissés, l’icône de la vierge Marie et du christ, en se répétant : une deuxième fois, nous sommes face à la mort». Lors de l’échappée, «nous avons été mitraillés sur une ligne entre daesh et les peshmergas, qui eux nous ont sauvé». La camionnette porte encore les stigmates,  Plus tard ils ont su via les réseaux sociaux qu’on était recherché par Daesh ».

Une partie de sa famille demeure nonobstant les températures hivernales extrêmes, dans le camps d’Ankawa II. Mais cela reste pour Ephrem Azar, son oncle, «un 5 étoiles comparé à ceux de Dibaga ou de Khazir, où la vie est plus difficile». «Les chrétiens restent privilégiés, grâce aux interventions de l’Eglise et des organismes occidentaux, surtout à l’approche de Noël». « Une assistance négative de l’occident uniquement pour les chrétiens divise les communautés et peut entrainer la haine »

L’hiver précédent ils séjournaient, à cette période, à dix dans 9m2 à Souleymania.

Avec la reprise de la ville le mois précédent, Karam s’est rendu, seul, le 25 décembre à la messe de Qaraqosh où aucun habitant n’est revenu, «même si elle n’est que parade médiatique, puisque personne ne rentre pour l’instant, au vue de l’insécurité».

Aujourd’hui Karam a fini sa deuxième année d’études d’anglais. Il n’a toujours pas regagné sa maison dévastée, le gouvernement irakien n’ayant pas contribué au financement.